Il n’existe plus de campagne électorale sans que Parcoursup, totem du pouvoir politique actuel, risque la mise à mort de la part des oppositions. La récente campagne pour les législatives n’a pas fait exception. La gauche a réclamé sa tête au nom de la lutte contre la sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur. La droite, au nom de sa trop faible transparence. Et le pouvoir en place, vantant dès 2022, par la voix du président de la République, sa « formidable réussite », l’a fragilisé aussi. Mais dans tous les cas, on confond la plateforme logicielle qu’est Parcoursup avec le système global d’affectation des bacheliers dans l’enseignement supérieur. Il y aurait certes beaucoup à redire sur ce système. Pour autant, faut-il sacrifier Parcoursup sur l’autel de la controverse politique ? Ou bien, Parcoursup est-il un chiffon rouge qui nous empêche de réfléchir aux vrais problèmes de l’éducation et de l’enseignement supérieur ? Pour dépassionner ce débat, nous vous proposons une analyse factuelle, informatique, de la question Parcoursup. Mieux, nous en déduisons quelques propositions simples qui permettraient de conserver les avantages de la plateforme, sans ses inconvénients les plus notables.
Cette tribune s’appuie sur une analyse approfondie réalisée par la SIF accessible ici.